Abu Simbel

C'est à 4h du matin que nous quittons définitivement notre bateau pour prendre la direction du temple d'Abu Simbel.

Un trajet de 3h30 nous attend à travers le désert pour rejoindre l'extrême sud de l'Egypte à la frontière du Soudan.

Le trajet est monotone voir soporifique. Seul le levé du soleil aura créé un peu de beauté dans ce paysage lunaire.

Du moins d'après les dires de maman ! Personnellement je n'avais plus les yeux en fasse des trous et j'ai somnolé durant une bonne partie du trajet qui n'avait pourtant rien de confortable.

A la lueur du jour, le désert fini tout de même par se dévoiler.

Malheureusement on est loin des belles dunes de sable.

C'est aride, caillouteux et envahit par les pilonnes électriques, seul quelques espaces en sont épargnés et se prêtent à une petite séance photo.

Autres envahisseurs de la zone, les camions ! Attroupés en masse le long de la route chargeant et déchargent inexorablement leur cargaison de pierre en provenance des carrières qui minent le désert.

Et plus incroyable encore se sont les immenses cultures de blé qui fleurissent dans le désert. Jamais je n'aurais cru cela possible !

Ici, ils n'ont rien à envier à l'agriculture intensive de l'Andalousie.

C'est grâce a des canaux en provenance direct du Nil et du lac Nasser que cet exploit est possible, mais je me pose encore la question de la fertilité de la terre.

Toujours est-il que cette agriculture dénature complètement le paysage avec ses immenses systèmes d'arrosage et le balai incessant des camions chargés à raz bord qui quadrillent la zone.

Vous l'aurez compris, seul quelques espaces encore épargnés flattent le regard et imposent le respect mais pour l'essentiel nous sommes fasse à une industrialisation de masse.

Même le désert ne serait être épargné par l'Homme !

Temple de Ramses II

La construction en elle-même est impressionnante, les statues colossales à l'entrée de la falaise imposent le respect.

D'autant plus quand on sait que le temple ainsi que la falaise a entièrement été déplacé.

Si, si, je vous jure même la falaise est composée de cubes de roches découpées.

Je ne ferai pas un cours d'histoire ce n'est pas ma spécialité mais pour éviter que le temple ne se retrouve immergé (il était à l'origine construit en bordure du Nil) l'UNESCO a dépensé plus de 40 millions de dollars pour déplacer le temple 65m plus haut.

Une prouesse d'ingénierie !

L'intérieur est très joli mais pas immense et surtout il y a foule.

Temple de Nefertari

Plus petit que celui de son compagnon il reste cependant très impressionnant.

Ce qui change par rapport aux autres temples c'est que pour ces deux là, seul la façade est visible, tout l'intérieur est souterrain.

Cela confère une impression de grandeur, on se prend pour Indiana Johns lorsque l'on franchit la barrière des gardes que représentent les immenses statues protégeant l'entrée.

Vue sur les 2 temples

Après une balade d'une petite heure seulement nous reprenons notre mini-bus pour rentrer à Assouan.

3h30 de trajet en perspective ! Arghh !!!!!

Pour faire un petit bilan de cette visite je dirai que personnellement si c'était à refaire nous ne le referions pas.

Du moins pas après avoir vu 6 autres temples avant.

Abu Simbel est magnifique et époustouflant mais comme pour tous les voyages, au bout d'un certain moment un temple en vaut un autre. Alors faire 7h de route pour une petite heure de visite cela ne m'apparait pas comme nécessaire.

Abu Simbel est à faire en début de voyage pour l'apprécier à sa juste valeur.

Nous avions eu un peu le même ressenti en Tanzanie. Au début nous tombions en extase devant les éléphants et les girafes et à la fin du voyage ils n'avaient plus droit qu'a un bref regard.

Vilains touristes blasés que nous sommes, constamment en manque de nouveauté et de spectaculaire. C'est navrant mais c'est pourtant notre triste réalité.