#5 Ngorongoro
- DansNosBagages
- 26 févr. 2020
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 déc. 2024

Après notre péripétie de la nuit dernière et une journée entière à vadrouiller nous arrivons au nouveau camps avec imptience.
Nous logerons dans la partie Nord ouest du parc et toute la partie sud mérite quelques mots. C'est ce que nous découvrions juste après le parc de Manyara et ce sera une révélation. Si dans le premier l'impression de zoo dû à l'abondance de végétation nous avait laissé une drôle d'impression ici nous découvrons l'Afrique comme nous l'imaginions (en plus vert quand même!)
Des collines et des plaines à perte de vue peuplées de girafes par dizaines, mais aussi de tous les autres herbivores broutant tranquillement l'herbe rase qui donne ce sentiment d'immensité qui nous avez précédemment manqué.
C'est juste magnifique ; l'un de nos coup de coeur.


Je pourrais en mettre des centaines que ça ne rendrait pas justice à la beauté de ce parc

On a adoré les girafes ; les demoiselles de l'Afrique
Et les zèbres sont trop photogéniques !
Pour ajouter à la magie du lieu, on croise tout le long de la route de minuscules villages faits de maisonnettes en terre et paille. Habitations de la tribu Maasaï la plus authentique de toute. Cest inimaginable de les voir vivre ainsi.
A plusieurs dizaines de kilomètres de toute civilisation, ils vivent de leur troupeaux et de leur plantations.
Pendant que les enfants et les jeunes hommes parcourt cette terre sauvage au coté de leurs troupeaux, les femmes ramassent du bois, vont puiser l'eau dans les mares ou lave le linge. je ne me lasse pas de les voir, véritable arc-en-ciel de couleurs éclatantes, marcher avec leur chargement en équilibre sur la tête.
Le camp spécial

Contrairement à la veille ici nous savons que nous n’aurons ni eau, ni électricité, ni aucune commodité mais ce à quoi je ne m’attendais pas c’est qu’un ranger nous accompagnerai jusqu’à notre emplacement privé. Parce que disons le, cette fois nous sommes seul au monde. Pas un seul autre touriste ne campe, nous sommes seuls au milieu de la forêt. Une vue de fou pour seul compagnie.

On se sent tellement bien, tout est tellement beau que nous n’avons plus aucune appréhension.
Le montage du camp.

Les choses sont faites en grands.
Une tente pour la cuisine et notre cuisinier, une tente pour la salle à manger, deux tentes pour dormir, et le meilleur pour la fin, la tente pour les toilettes équipée de wc portatif posé sur le sol . Que du bonheur quand on sait que chaque tentes sont éloignées les unes des autres de pas plus de 2 mètres.
C’est tellement drôle et on est tellement heureux de ne plus être malade que tout nous semble merveilleux.

Nous sommes niché sur une petite colline qui surplombe une vallée verdoyante et très arborés, il nous suffit de levé les yeux pour apercevoir 500 mètres plus loin, blottie sur une branche une lionne qui se repose. A ce moment là, éblouis, nous sommes tous sûr de notre choix. Aucun lodge n’aurait pu nous faire vivre un tel moment.

Le parc est notre royaume et ses animaux nos petits chéris pour deux jours. Nous sommes un petit concentré d’humanité dans cet océan de nature sauvage.
Nous ne remercierons jamais assez notre guide, notre chauffeur et notre cuisinier qui ont assuré. Et un grand bravo à Djamali (le cuistot) qui nous a mitonné de délicieux repas dans des conditions hors norme pour moi (il faut le voir pour le croire). On se demande si il ne passait pas commande au traiteur du coin pendant la nuit :)
La première nuit, épuisés, nous dormirons comme des loires, car contre toute attente c’est plutôt confortable. En plus nous aurons le cri des hippopotames et le rugissement des lions pour nous endormir. C’est une berceuse effrayante certes mais tellement paisible qu’elle en est presque magique.

Bon, on en oublie pas tout de même qu’aussi magnifique soit ce monde qui nous entoure il est tout de même très dangereux. Et si par moment il nous arrive de ne plus y penser et de vouloir vagabonder un peu plus loin du camp, Oscar (le guide) lui n’a de cesse de nous ramener à la raison comme une maman oie avec ses désobéissants petits rejetons.
Le réveil sera tout aussi fabuleux, prendre le petit déjeuner en pleine nature sous les premiers rayons du soleil rendrait heureux le plus grincheux des hommes.


La deuxième nuit sera elle un peu plus impressionnante car quand Luna demandera à aller faire pipi, pas plutôt qu'elle et François auront mis le pied dehors notre guide criera : « attention, Lions, restez dans vos tentes ». Au même moment éblouis par la lampe de François plusieurs rugissements se feront entendre tandis que les lions se disperseront bruyamment parmi les fourrés.
Je crois que Luna a carrément bondit dans la tente totalement effrayée.
Mais vous savez comment sont les enfants, quand il faut faire pipi, il faut faire pipi. Alors rebelote, c’est juste devant la tente que le pipi se fera !
Un petit feu pour éloigner les animaux ! (Le problème c'est qu'il s'étend et donc que ça ne marche pas toute la nuit :)
Après cela si nous nous sommes endormis sans plus de cérémonie ce n’est pas le cas d'Oscar qui inquiet de notre sécurité et surtout craignant que nous sortions inconsciemment de la tente à veillé une grande partie de la nuit.
Il nous racontera donc au matin que le lion et sa lionne sont revenus quelques heures plus tard déambuler au milieu de nos tentes.


La partie Ndutu de Ngorongoro

La première journée sera une déception. Habitués à voir des animaux sans aucune difficulté nous sommes confronter pour la première fois à la traque du safari. Si les herbivores ne sont pas un problème quoi que bien moins nombreux que dans la plaine du Ngorongoro, nous avons soif de lions et nous auront beau parcourir le parc sur des dizaines et dizaines de kilomètres nous ferons choux blanc durant prêt de 7 heures.
D’autant que la journée à très mal commencé puisque nous sommes rester embourbés dans la gadoue lors du franchissement d’un fossé. C’est quelque chose de récurrent dans la région mais c’est plutôt chiant surtout quand on a pour chauffeur un certain Nikson et pour guide un dénommé Oscar, aussi gentil et serviable que peu débrouillard.
Je ne crois pas vous avoir encore parler vraiment d’eux et c’est une erreur que je me dois de réparer.
Ces deux types sont de vrais amours, surtout Oscar (vous vous rappeler de sa bravoure et de sa patience à Seronera), mais comme la majorité des Tanzaniens, je pense, il font tout à deux à l’heure. On a pris notre partie d’en rire plutôt que de les secouer comme des pruniers :)
Revenons à nos moutons, nous voila donc embourbés et si cela n’est pas bien grave à l’origine et bien cela peut le devenir quand votre chauffeur n'a pas de pelle, ni de corde. Heureusement les tanzaniens et surtout les guides et chauffeurs sont très solidaires. Beaucoup de voitures s’arrêteront donc pour nous aider ; certains n’auront d’ailleurs eux n’ont plus pas de corde (génial l’organisation et la sécurité !) ; et nous finirons tout de même par sortir de notre bourbier.
Nous assisterons tout de même émerveillé à la naissance d’un gnou. Cela mérite quelques lignes parce que c’est spectaculaire. A peine le nouveau né est-il sortit du ventre de sa mère que tout le troupeau se met à courir avec ce petit bout de chou couleur ocre. Incroyable mais vrai, alors qu’il n’a que quelques minutes de vie à peine il prend même la tête du cortège.

Mis à part cela notre patience ce jour là sera mise à rude épreuve mais nous félicitons les filles qui à aucun moment n’ont râlé ou se sont plaintes.
D’autant plus que nous serons finalement récompensé vers 17h quand nous tomberons sur une lionne dans un arbre qui nous fera même l’honneur de descendre pour fouler le plancher des vaches et déambuler entre les voitures.

Pour terminer en beauté, fidèle à son poste, Notre lionne fera à nouveau son apparition sur l’arbre près de notre campement et nous irons même lui rendre une petite visite (en voiture bien-sur)

Nouvelle journée a Ndutu

Cette journée commencera comme un rêve.
Nous ne devons rester que quelques heures à Ndutu avant de rejoindre le cratère. Nous décidons de partir à 6h30 pour assister au levé du soleil.
Deux toutes petites minutes après notre départ nous croisons le couple de lion qui nous a rendu visite cette nuit. Durant une demie heure hors du temps, la plus magique de toute, nous assisterons à leur danse amoureuse. Sans aucune autres voitures autour, nous serons les privilégiés de ce moment digne du film du roi lion.

Jamais je n’aurais imaginé autant de tendresse entre ces forces de la nature. Leur accouplement est emplit de douceur et ce couple royal de l' Afrique est une combinaison parfaite de force et de grâce.

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