top of page

#8 La ferme de Mama Stella

  • Photo du rédacteur: DansNosBagages
    DansNosBagages
  • 28 févr. 2020
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 7 déc. 2024



Direction le Kilimandjaro et la tribu shanga (dont est originaire Oscar) pour une journée dans une ferme locale.

Comme nous devons y visiter une école nous nous arrêtons à Arusha pour acheter plein de cahiers, de crayons de couleurs, de ballons de foot et de cordes à sauter.


 


 

Mama stella


C’est la matrone (au bon sens du terme) de cette petite ferme locale. Le plus, les profits qu’elle tire de la location de sa maison d’hôtes aident les veuves et les enfants du village.

Depuis six jours que nous avons le cul posé dans le 4x4 il va falloir réapprendre à nous service de nos jambes !

Après un accueil chaleureux et les présentations de rigueur nous voila parti pour une balade à travers les plantations de bananiers et la jungle.

Ici la banane est la matière première, il y en a de toutes les variétés. Des jaunes, des vertes, des rouges, des petites et des grosses. Il y en a des sucrées, pour le dessert bien-sur, d’autres pour la cuisine et d’autres encore pour la fabrication de la bière.

Après une marche harassante nous arrivons donc à une jolie cascade. Bon rien de bien transcendant mais c’était sympa. C’est juste qu’il faisait très chaud, que ça montait beaucoup, et que, et que … nous sommes des gros fainéants

Durant notre promenade nous aurons pu voir la vie des habitants de ce petit village. Les femmes marchant sur le bord de la route (chemin de terre) chargées comme des mulets portant sur leur tête d’énormes fagots de bois, les hommes coupant des arbres avec de minuscules machettes, et des enfants qui jouent et nous lancent des « jambo » avec joie. Si quelques uns sont plus timides et récalcitrant face à notre peau blanche (enfin plus rouge que blanche) la plupart recherche le contact et ne sont que sourire.

Sur le retour comme nous avons demandé à goûter à la bière de bananes nous nous arrêtons dans un bar.

Et là, c’est le choc des cultures !

Ce qui fait office de bar est un cabanon en bois fait de rondin à même la terre. Le long des murs de grandes tables et des bancs où sont attablés des shangas sans âge venus décompresser après leur journée de dur labeur.

Jusque la rien de vraiment dépaysant (quoi que …)

Non, ce qui dépayse c’est la grosse mama vêtue d’un grand tablier blanc et armée d’une louche et d’une immense bassine en plastique qui s’active derrière un comptoir ; qui n’a de comptoir que le nom. Pour que cela soit plus clair, cette bière n’est vendue ni en bouteille ni à la pression ! Ici, c’est directement du producteur au consommateur. Plus éco-respondable tu meurs !

Et pour ajouter à l’ambiance locale on ne la boit pas dans des verres. Non, on la boit à tour de rôle dans un seau jaune de 1 litre que les clients se font passer les uns les autres après en avoir bu une grosse lampée.

Quand vient notre tour la mama nous remplit un gros seau jaune plein à raz bord de cette substance couleur de gruau.

Nous sommes six et décidons de nous installer à l’extérieur du bâtiment. Quand je comprend que nous n’aurons pas de verre et que ce qui en fait office et ce seau jaune qui n’a pas dû voir une seule goutte de liquide vaisselle de toute son existence je regrette vraiment que nous ayons demandé à goûter cette bière.

D’autant plus lorsque je remarque qu’au fond du jardin mijote une énorme bassine sur un feu qui pourrait faire office de bûcher. Comprenant qu’il s’agit de la préparation de cette bière je demande à filmer mais on m’oppose un refus poli mais ferme. D'après ce que m’en explique Oscar, cette boisson ne doit pas être tout à fait légale et surtout pas ce bar. On est dans une sorte de distillerie clandestine :)

Pour m’achever, quand je demande à oscar si nous ne risquons pas d’être malade à boire cela avec nos petits estomacs fragiles d’européens et qu’il me répond : « Pas sûr ? » (Notez l’emploi du point d’interrogation. Même lui ne mettrait pas sa main au feu) je pense sérieusement à prendre mes jambes à mon cou et à déguerpir vite fait de là.

Malheureusement, il est impossible de refuser de goûter sans passer pour des malotrus alors nous nous lançons. J’envoie bien évidemment François au front et en homme du monde aucune grimace ne transparaît sur son visage quand il avale sa gorgé.

Quand vient mon tour je peux vous certifier que le résultat n’est pas le même. Je n’avais pas de miroir mais impossible que mon visage n’est pas reflété le dégoût que m’a inspiré cette boisson.

En trois petits mots : c’est dégueulasse !

D’autant plus qu’avant d’atteindre le liquide il faut franchir la barrière d’une mousse écœurante, et celle d’un dépôt épais et granuleux. Je vous le dit tout de suite, il y a autant à boire qu’a manger et les deux sont répugnants. Nous ne renouvellerons pas l’expérience et laisserons les personnes qui nous accompagne finir le seau.

Verte de peur à l’idée de mourir foudroyait par une infection intestinal nous laissons derrière nous ces chaleureuses personnes qui nous on regarder nous ridiculiser avec toujours au bord des lèvres un sourire bienveillant. Et en grand seigneur nous leur payerons même une tournée générale qui sera apporter par nos deux charmantes serveuses du jour : Luna et Thaïs.



La cuisine chez Mama stella


Ici pas de four ni gazinière. Tout se passe à l’extérieur sous un auvent en toit de feuilles de bananiers tressées.

Sous une dalle de pierre noirâtre abritant des compartiments pour y faire brûler du bois ronfle un feu d l’enfer.

Et c’est sur cette dalle que mijote le deuxième plat traditionnel : la soupe de banane.

Mesdames et monsieur je vous le confirme pour cela aussi il faut avoir l’estomac bien accroché. Nous participons à la préparation de ce repas et quand vient le tour du service c’est encore à bibi de s’y coller.

Coutume locale oblige c’est la femme qui sert l’homme et qui doit s’incliner en plus !

Si seulement j’avais pu me contenter du service j’aurais été une femme comblée mais la encore nous devons goûter.

Alors on se lance et avec appréhension parce que cette chose à la même couleur que la bière en plus épais et avec des gros morceaux de viande à l’intérieur . Je ne développerai pas et un seul mot suffira : dégoûtant !

Viendra ensuite la préparation du café à l’ancienne qui ressemble en tout point à celle du chocolat que nous avions faites au Costa rica sauf pour la partie du concassage donc je ne développerai pas.


Nous finirons la soirée à jouer au Uno en compagnie de nos hôtes avant d’aller nous coucher.

Demain debout 4h30 direction l’aéroport pour Zanzibar. Je ne vous cache pas que l’on a hâte de retrouver un peu de confort parce qu’ici aussi l’habitation est très rudimentaire et nous sauterons une nouvelle fois l’étape de la douche. Vivre locale c’est une expérience incontournable bien-sur mais clairement nous n’y sommes pas habitués alors ça devient plus le parcours du combattant à ce niveau que de véritable vacances.



L'école


C’était La visite tant attendue mais ce sera un gros loupé. Nous devions y être à 14h pour la récréation mais nous n’y arriverons qu’une heure plus tard. Du coup c’est l’heure où les enfants rentrent en classe donc quand on demande si on peut jouer avec eux au ballon le directeur nous oppose un refus.

Il rameute énergiquement et sévèrement tous les plus grands de l’école, les faits se ranger au garde à vous en plein soleil et leur ordonne de nous chanter l’hymne national.

Il doit bien faire 40 degrés ici et c’est une torture de les voir se plier à cet exercice pour notre soi disant plaisir est très dérangeant et surtout navrant. Nous abrégerons rapidement la séance après une rapide photo de groupe. N’ayant eu aucune interaction avec les enfants nous sommes totalement déçu. C’était rabaissant pour eux comme pour nous !

D’autant plus que lorsque l’on veut distribuer les cadeaux le directeur refuse à nouveau et nous demande de les lui remettre.

On espère vraiment qu’il pourront tout de même en profiter mais on avoue avoir un doute !


C'est la fin les loulous, on vous retrouve très vite sur la magnifique île de Zanzibar.

Comments


bottom of page