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#4 Serengeti

  • Photo du rédacteur: DansNosBagages
    DansNosBagages
  • 23 févr. 2020
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 7 déc. 2024


Le Serengeti est le plus gros des parc de Tanzanie.

Pour arriver jusqu’à son centre et le camps de la Seronera où nous logerons en camping public une longue route nous attends.

Il nous faudra contourner le cratère du Ngorongoro, traverser la partie nord du parc du même nom avant d’arriver à destination.


 


 

Quand on arrive à l’entrée du parc, les vastes plaines du Ngorongoro se densifient. Les herbes rases prennent plusieurs centimètres et semblent se gorger de chlorophylle rendant leur couleur d’une teinte plus éclatante. Comme tombé du ciel, de gros blocs de pierres ovoïdes entourés d’arbres et de buissons touffus égayent l’horizon.

Cette partie là de la route est plutôt monotone et désertée par les animaux qui proliféraient pourtant quelques kilomètres avant.



Le camps public


Notre maison pour la nuit

Arrivés sur place en plein milieu du parc, soit en plein milieu de nulle part, comme prévu, une bâtisse sommaire pour que tous les cuistots des campeurs puissent préparer la cuisine et un autre bâtiment qui sert de salle à manger. Par contre bizarrement, aucun grillage qui délimite le camps et qui nous sépare des animaux !

Commencement du montage des tentes, Luna blanche comme un linge se plaint de maux de ventre. Elle finira par rendre le contenu de son repas de midi derrière la tente. Début du longue série de galères …

Pour mieux planter le décor il faut imaginer que vous vous payez une belle gastro sans aucune commodité, parce qu’en plus ce qui fait office de toilette et de douche n’invite pas vraiment à s’en servir.

A la nuit tombée elle finira tout de même par arrêter de vomir. Malheureusement c’est au tour de Thaïs d’être malade. La nuit est noire, aucune lumière hormis nos torches pour nous éclairer, nous sommes entassés à 4 dans une tente pour 3 et notre boubou n’arrête pas de vomir autour de la tente.

Et voilà que c’est moi qui m’y met.

Vous me direz, bon pas la peine d’en faire un plat, mais vous ne savez pas tout…

Vous vous rappeler, il n’y a aucun grillage qui nous sépare de la faune et bien voilà ce que ça donne.

Vers 1 heure du matin alors qu’il faut impérativement que Thaïs et moi nous allions aux toilettes, nous enfilons pour la vingtième fois nos baskets, nous contorsionnons pour sortir de la tente quand notre guide (paix à son âme !) qui est dans la tente d’à coté m’interpelle : « Attention ! , Buffle ». Je tourne la tête est à seulement 3 mètres de notre tente une énorme bête aux yeux luisant nous observe.

Le monstre de l'enfer au lendemain matin

Vous imaginez la scène, moi la bile au bord des lèvres, les yeux exorbités, devant cette affreuse créature de l’enfer.

Tout est redescendu dans notre estomac aussi sec. Malheureusement, l’infection bactérienne que nous nous tapons n’en à rien à faire du buffle. Il faut vraiment qu’on aille aux toilettes mais notre guide nous l’interdit. Je finirai donc par vomir sur le pas de la tente par la toute petite ouverture de la fermeture éclaire.

Mais tout ne peut pas passer par la fermeture éclair si vous voyez ce que je veux dire alors en résumé des que le monstre de l’enfer s’éloignait un peu de la tente, armés de nos torches et après une prudente vérification de notre guide pas rassuré pour de sous et de notre vaillant François, nous courrions jusqu’aux toilettes.

Vers 4 heures du matin, épuisées et vidées quand il fallait retourner aux wc, ni moi ni Thaïs n’en avions plus rien à faire du buffle, on aurait même pu y aller sur son dos !

Notre dernière péripétie de cette longue série aurait tout de même pu mal finir car lorsque nous sommes enfin arrivés aux commodités François nous à littéralement jeté à l’interieur parce que le buffle se cachait juste derrière et nous nous sommes retrouvé coincé à intérieur pendant au moins un quart d’heure.

Pour parfaire le tout il faut aussi que je précise qu’à chaque fois nous étions accompagné de notre très patient et adorable guide et qu’il était donc au première loge de toute ces horreurs qui sortait de nos corps. Croyez moi ça crée des liens :)

Et pendant tout ce temps les rares moments que nous passions dans la tente, nous le faisions sous le rugissement des lions et le rire sadique des Hyènes. De quoi vous glacer le sang et vous empêcher de dormir.

On voulait de l’immersion, on en a eu !

Voilà vous savez tout, pour stopper les inquiétudes des parents sachez qu’au lendemain midi si nous étions toutes les deux vaseuses plus aucune trace de problèmes gastriques.


J’avoue que quand j’ai organisé le voyage je n’avais à l'esprit que le coté fun du camping sauvage, être au plus proche de la nature et toutes ses conneries, à aucun moment je n’avais pensé à ce qu’il se passerait si nous étions malade ni au coté dangereux de ce genre d’expédition. Parce que si dans notre état nous ne mesurions pas le danger, notre guide lui oui. D’autant plus qu’il s’agit de buffles solitaires (parce qu’il y en avait en fait 2) ; dont l’un d’entre eux venait de se faire attaquer par un lion et présenter une méchante blessure à la cuisse ; et que ces bêtes là sont les plus dangereuses. Ce n’est pas pour rien que les buffles font parties des « Big Five»

J’ai passer la nuit à attendre le lendemain pour appeler l’organisatrice du safari et lui demander de nous trouver des lodges fiça, quitte à faire un crédit pour le payer. Comment imaginer à ce moment là, alors que ce n’était que notre première nuit en camping en passer 3 de plus dans les mêmes conditions.

Pendant mes moments de lucidité je me suis vraiment demandé comment j’avais pu nous mettre dans une telle galère, si encore il n’y avait que François et moi passons mais avec les filles ! D’autant que pas un seul autre enfant n’était présent dans le camping. Croyez moi vous remettez sérieusement en question votre jugement de maman.

Ainsi s’achève ce grand moment de solitude et de doute qui sera vite oublié et transformer en souvenir impérissable des le lendemain.



Le parc


Nous l’avons d’abord traversé pour arriver jusqu’au centre et la base de Seronera. Ce fut comme un documentaire animalier : des gnous, des zèbres et des impalas par milliers. Des troupeaux s’étendant à perte de vue dans toutes les directions. Nous sommes au cœur de la grande migration et s’est à peine croyable.

La photo ne rend ni l'immensité, ni la multitude

Les paysages sont toujours aussi grandioses, tantôt des plaines à perte de vue tantôt des recoins plus verdoyants ou les palmiers font leur apparition, comme des oasis au milieu du désert, avec de jolis petits cours d’eau venant s’échouer dans des bassins peuplés d'hippopotames.

C'est incroyable comme l'on est formaté par la télé. Nous pensions trouver une terre assoiffée, alors que c'est tout l'inverse !

Des troupeaux d’éléphants traversent la route devant notre véhicules et nous aurons même la chance de voir deux léopards perchés dans des arbres. Bon pour ceux là il faut les jumelles si on veut bien les distinguer mais la magie opère quand même.

Je crois qu’il n’a pas besoin d’autres mots, les images parlent d’elles mêmes.

Tu me vois ?

Et bien-sûr une foule d'autres animaux


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