#6 Calakmul, le temple d'Indiana Jones
- DansNosBagages
- 16 févr. 2018
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 déc. 2024

Remake de Tintin et le temple du soleil
Des temples au Mexique il y en a à tou les coins de rue.
Après l'emblématique Chitzen itsa que nous avions beaucoup aimé mais trouvé un brin trop aseptisé, trop propre si vous voyez ce que je veux dire, je recherchais quelques chose de plus authentique. Un temple qui nous parle vraiment, nous époustoufle et nous permettes de nous immerger dans l'antique civilisation Maya.
Calakmul fait clairement partie de ce genre de temple.
Mais avant de vous le décrire je dois vous avouer que nous avons eu notre premier loupé !
J'avais noté qu'à une quarantaine de kilomètres de notre hôtel une colonie de vampires avait élu domicile. Pour voir cette envolée spectaculaire de chauve-souris qui attirée les filles autant qu'elle la térriffiée, il fallait se rendre à leur grotte avant la tombée de la nuit. Mais comme une imbécile après deux heures de route j'avais complètement zappé cette partie du programme. Du coup, sursaut de lucidité, les deux fils de mon cerveau finissent par se toucher à 17h30. Au merde ! Les chauve-souris !
Apres dix minutes à tergiverser (parce que c'est quand même à 40 bornes) on finit par se lancer. Les indications que j'ai sont minimalistes mais coup de bol on découvre le petit chemin qui même à la grotte du premier coup, sous les dernières lueurs du jour. On entame notre rendo à la lumière du téléphone en plein milieu de la forêt (à ce moment là je me suis demandée si pour le coup les fils s'étaient pas touchés un peu trop longtemps et si je m'étais pas grillée quelques neurones pour nous lancer la dedans) quand on tombe sur un couple de jeunes qui nous annonce que l'envolée vient de se terminer il y a 5 minutes et que c'était spectaculaire ( on parle de milliers de chauve-souris quand même). Il sont sympas, ils nous montrent leur jolie vidéo et nous on est bien dégoûté. Bon ben y a plus qu'à ce taper 40 bornes en sens inverse.
Ne pensant qu'une nuit à cet endroit c'est foutu. Bravo élo !!!
Revenons en aux temple puisque c'est quand ême le sujet de ce post.
Clairement il se mérite, 1h30 de route en pleine jungle à 40 Kms heure sur une route ou les trous s'apparentent à de cratères. Cette fois si j'avais prévu le coup, tout le monde debout à 5h30, mais bon comme on a encore changé d'heure c'était moins dur que prévu. Ah oui, j'ai oublié de vous dire qu'au Mexique on change d'heure tous les 100 kms, un coup en plus, un coup en moins, c'est à n'y rien comprendre (du moins pour nous) heureusement que l'Iphone lui il suit (c'est aussi à cause de ça qu'on a loupé les chauve-souris, non non, je n'essaye pas de me disculper)
Donc bouteille d'eau, chips et sandwich de nutella en glacière nous décollons (enfin plutôt nous roulons, et nous roulons...). Heureusement le chemin est égayé par de gros faisans colorés, des pics verts qui bizarrement on la tête rouge et des espèces d'énorme vautours qui se disputent une charogne à l'odeur pestilentielle en faisant un vacarme de tout les diables.

Ensuite, pour vous la faire court parce que ça à quand même duré plus de 3 heures on découvre les temples de Calakmul.
se dresse devant nous (c'est pas vraiment devant, il faut beaucoup marcher!) une cité entière avec plus d'une dizaine de pyramides Parce que pour notre plus grande joie ( et notre plus grande fatigue ) dont la plus haute culmine à plus de 50 mètres de haut et totalise environ 120 marches. Bizarrement quand je l’écris ça n'a pas l'air impressionnant et pourtant croyais moi ça l'est. Surtout quand on est en haut ou quand il faut la redescendre (ça penche grave le bordel...)

Pour être honnête notre condition physique (à François et à moi!) nous a permis d'en grimper seulement deux, mais c'était les plus hautes quand même !
Je sais bien que c'est l'Everest qu'on qualifie le toit du monde mais pour ma part c'est la pyramide numéro deux de Calakmul. C'est juste incroyable et indescriptible tout la haut (ça c'est un dessin animé !) On surplombe la cime des arbres et la foret que nous sépare du Guatemala s'étend à perte de vue. Le sommet des autres pyramide, seule petite note de couleur au milieu de cet océan verdâtre, vient brisé l'uniformité de ce spectacle. Je n'ose même pas imaginer ce que cela peut être à l'heure du levé ou du couché du soleil.
A contempler sans modération.

La route 186
C'est celle qui mène de Bacalar à Palenque (elle traverse Campêche) et elle mérite tout de même quelques lignes.
Tout d'abord c'est LA première route tant redouté dans notre périple. Vous savez celle qui longe le Guatémala et qui est infestée de trafiquants et flics ripous.
Je tiens à rassurer tout le monde, tout c'est très bien passé et si nous avons croisé quelques barrages de police ou de militaires, ils nous ont laissé gentiment passer avec le sourire.
Je n'ai pas encore parlé de la conduite mexicaine (que François maîtrise à présent complètement) alors je vais un peu dévélopper. C'est sportif... Pas dans le sens ou ils roulent comme des fous, loin de là, ils sont plutôt cool au volant et très courtois seulement c'est comme si il n'y avait pas de code de la route, enfin disons qu'il on l'air d'avoir leur propre code (a moins qu'on est pas tout compris).Pour vous faire une idée, elle ressemble d'avantage à une voie rapide à double sens ou la bande d'arrêt d'urgence sert de deuxième voie.
C'est donc une longue route par moment parfaitement droite et par d'autre plus vallonné qui s'étirent à l'infini.
Je ne connais pas la fameuse route 66 mais celle-ci est sacrément longue et monotone. Seul une multitude de petits villages sans nom l'égaye ainsi que le changement de paysage.
Les hautes forets de palmiers et autres cocotiers on laissé place à des champs ou se mélange les oies, les vaches, les moutons et les chèvres avec quand même encore un peu de palmiers et de cocotiers tout de même ! C'est tellement différent de chez nous, ici rien n'est délimité, pas de champs quadrillés à la perfection, pas de gigantesque tracteur, de système d'arrosage automatique, c'est grisant ce sentiment de liberté.
Je pensais que ce serait le passage le plus long de notre parcours et bien nous adorons avaler les kilomètres en chanson c'est d'ailleurs de là que je vous écris entre deux refrains. Et puis, on se régale de croiser les vieux picks up rouillés où s'entassent les locaux, ou un rancher à cheval son stetson vissé sur le crâne ou encore les énormes camions de style américains.
C'est comme dans les films !!!
Les villages du bout du monde
Je reviens maintenant sur les villages.
Je vais avoir du mal à vous les décrire. Disons que selon nos critères ils reflètent la pauvreté et l'insalubrité mais ce n'est pourtant pas l'impression qu'ils dégagent. Les maisons sont essentiellement un amas de bric et de broc ; à savoir des planches et de la tôle ; sans portes ni fenêtres, devant lesquelles gambadent les enfants, quelques chiens, chèvres et poules ou encore un vieux cheval famélique. D'autres sont en cairons mais non jamais vu la couleur d'un crépi et quelques unes par contre dénotent par leur apparence finie et colorée.
Mais si l'aspect général n'a rien pour faire rêver, il dégage pourtant une certaine beauté qui nous laisse songeur. Contrairement à ce que l'on pourrait penser ces villages ne sont pas sales, en tout cas bien moins que certains de nos quartiers.
En fait, on a surtout l'impression d'être revenu 300 ans en arrière. Les gens semblent y vivre paisiblement (la réalité est peut-être toute autre mais pour nos yeux extérieurs c'est la sensation que nous éprouvons) vivant de leur petit commerce. On retrouve tout le long de la 186 des petits bouis-bouis ou l'enseigne du géant américain bien connu est omniprésente (coca), des petites carioles tirées par une vieille moto qui charrie de l'agua coco, ou des sachets de gâteaux salé.
Les garagiste côtoient les restaurants et ressemblent d'avantage à des casses. Les vendeurs de pneus sont collés au habitations et ont l'air d'avoir fait des stocks pour la décennie à venir.

Boulangerie ambulante
Bon pour être tout a fait honnête ça c'est la description poétique des petits villages mais j'avoue que des que la densité de population au mètre carré augmente c'est un peu différent. Dans la ville ou nous avons dormis je me suis sentie légèrement plus oppressé voir effrayé par le regard des gens et j'ai eu un gros moment de doute sur les jours à venir. Sentiment qui s'est vite dissipé quand nous avons rencontré notre hôtelier qui était très chaleureux et nous accueillis dans sa maison avoir beaucoup de gentillesse.
C'est le moment de préciser que le fameux hôtel à 30 euros pour 4 s'apparente plus à ce que l'on pourrait appeler dormir chez l'habitant mais c'était génial ( a part l'eau froide). Surtout de voir comment ils vivent. Ça dépayse croyait moi. Tout ce passe dans la cours extérieure. Une cabane pour les sanitaires et la douche, un gros bidon qui sert d'évier pour la vaisselle et le linge, et, au milieu de tout ce bazar la table familiale et le frigo.
Nous pensons que c'est gens font preuve d'avantage de pudeur que d'une réelle antipathie. Cela expliquerait pourquoi au premier abord il peuvent paraître froid alors que par la suite il sont en fait très souriant. Il faut dire que j'ai eu la malchance de demander notre chemin à l'ivrogne du village alors ça m'avait légèrement refroidi !
Dernière image de Calakmul vu du sommet d'une pyramide avant le Chiapas.

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