#7 Echapée à Zanzibar
- DansNosBagages
- 13 avr. 2020
- 12 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 déc. 2024

A chacun de nos voyages, en fervent amoureux de la mer, nous pensons avoir trouvé la plus belle plage, la couleur d'eau la plus parfaite, l'île la plus paradisiaque et chaque année, nous constatons que nous sommes bien loin d'être parvenu au bout de notre émerveillement.
Zanzibar nous aura une fois de plus démontré que nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir, que la nature a en réserve d’incroyables spectacles à nous offrir.
Comme des nouveaux nés, c'est les yeux émerveillés et l'esprit assoiffé de nouvelles découvertes que nous avons été enchanté par cette île aux mille nuances de bleues.
Zanzibar est une jeune fille délicate que l'on effeuille avec lenteur au rythme de la chaleur écrasante qui pourrait faire somnoler les voyageurs les plus aguerris.
Encore vierge du tourisme de masse, elle enchante par sa nature abrupte, ses petits villages authentiques, ses habitants au cœur d'or qui exemptés de la moindre possession matériel dévoilent une liberté qu'il nous est difficile d’appréhender.
Muse incontestable du photographe amateur ou éprouvé elle offre à l'objectif des paysages grandioses et changeants, des scènes de vie troublante de sincérité que l'on peine à capturer de peur de les voir se déliter.
Paje

Nous y avons atterri en direct du safari après un réveil à 4h du matin.
Oubliés les températures agréables du continent nous avons été comme frappé par la chaleur écrasante de zanzibar.
Autant vous dire qu'on était pas au meilleur de notre forme. Nous n'avons donc pas exploré le petit village qui a mon avis vaut le détour. C'est d'ailleurs l'un des plus vivant de la coté Est.
Bon tout est relatif bien sur, ne vous attendez pas à des supermarchés à tous les coins de rue mais de ce que l'on en a vu, plusieurs petites échoppes permettent d'offrir une alternative à la baignade pendant la marée basse. A condition bien sur de supporter la chaleur.
Parce que parlons en !
Je ne pense pas que l'on puisse l'imaginer tant que l'on ne l'a pas vécu. Ça ne ressemble en rien à notre chaleur caniculaire du mois d’août, sèche et étouffante, surtout en bord de mer ou une légère (très, très légère) brise vous permet de respirer, c'est plutôt comme si la boule de feu qui brille dans le ciel vous faisait frire la peau.
Bon, j'exagère un peu mais c'est vraiment harassant et ça rend flemmard !

Le plus difficile c'est la température de l'eau et là je n'exagère pas.
Je ne pensais vraiment pas que la mer ou l'océan dans le cas présent pouvait être aussi chaude. Au moins 35 degrés sans blague, du coup ce n'est absolument pas rafraîchissant et on ne s'est que très peu baigné en bord de plage.
Plus au large alors là, oui ! Que du bonheur !

Parce que croyez moi, quand vous avez attrapé un méchant coup de soleil, vous baigner dans cette mer c'est comme plonger dans de la lave en fusion !
Par contre, si ce n'est pas la plus belle plage que nous ayons vu a marée masse nous la classons tout de même dans la catégorie "plus belle plage à marée haute sur la coté est".
Ici, les algues sont moins présente, du coup l'intensité du turquoise n'est pas altéré par les tons olivâtres de la plante et si cela lisse la palette des nuances que j'affectionne tant ça renforce néanmoins cet effet fluorescent et aveuglant du bleu.
Jambiani

Voila encore un petit village de pêcheur à la douceur de vie relaxante.
Le village se résume à quelques maisonnettes en parpaings posées à même le sable. Par moment il parait vidé de la moindre présence humaine, seul quelques poulets picorent avidement le sol.
Le matin, les hommes sont à la pêche, à bord de leur fameux Dhoh, ils sillonnent la mer à la recherche de quelques poissons qu'ils vendront au marché. Les femmes quant à elles, suivit d'une ribambelle d'enfants, parcourent sous un soleil déjà haut et flamboyant la plage laissée à nue, ramassant inlassablement les petits crustacés abandonnés par la marée. Ce n'est quand début d’après-midi quand la mer aura repris ses droits sur le rivage qu'ils réintégreront leur battisse.
Jambiani est de loin la plus photogénique des plages à marée basse. Une palette infinie de bleus, un arc en ciel de nuances qui embrase la vue dés le levé du soleil.

Par contre ce n'est pas celle la plus propice à la baignade.
Comme à Paje, en cette saison la mer est tellement chaude qu'elle parait presque inaccessible et avec la remonté des eaux, les algues échouées qui faisait toute la beauté du lieu à marée basse teinte la mer d'une couleur un peu verdâtre qui n'est pas des plus saillante.
C'est donc plus aux larges, au détour d'une excursion (Voir archipel de Pungume) que nos sens retrouvent toute leur exaltation.
On y passera trois jours à se ressourcer après un safari certe inoubliable mais plutôt fatiguant.
Notre vie s'organisant au rythme des marées comme tout un chacun ici.

L’hôtel est juste parfait (surtout la piscine en bord de mer) et c'est le corps ressourcé que nous continuerons notre progression vers le Nord.


Petit conseil au futur voyageur : un hôtel avec piscine en cette saison est absolument indispensable :) Comme sur toute la cote Est d'ailleurs !
Comme c'est aussi l'endroit où on est resté le plus longtemps on en a profité pour bien avancer les devoirs. Et oui c'est pas tout de se la couler douce faut assumer l'école de temps en temps :)
La salle de classe est pas trop dégueulasse !!!
Pingwe

La plage du célèbre restaurant The Rock n'est pas vraiment une étape indispensable même si je la classe dans "la plus belle plage au large".
Je m'explique.
Le sable ici est remplacé par un fin concassage de coquillage qui teinte le rivage d'un joli éclat de rose mais si la plage est certe belle, elle est semblable à toute les autres sur la coté Est. De plus, le restaurant tant prisé des Instagrameur n'est au final pas des plus spectaculaire, bien qu'a marée haute y accéder est un peu sportif.
Nous ne nous y sommes par rendu, nous avons préféré nous moquer de tous les touristes qui une fois embarqués dans les petites chaloupes été valdingués dans tous les sens pour parcourir les 3 métrés qui les séparaient de leur destination. C'est mesquin, je sais ! mais à chacun ses petits plaisirs :)

Par contre la belle découverte de cette plage (que nous avons pu apprécié malheureusement trop tard) c'est qu'a marée basse si on se donne un peu de mal, et pas mal de sueur, en marchant vers le large on découvre de merveilleux petits bassins d'eau turquoise entourés d’îlots de sable miroitant au soleil. C'est de toute beauté.


Personnellement c'est en bateau que nous l'avons découvert mais c'est tout à fait faisable à pieds.
C'est aussi ici que nous avons pu découvrir un spot à étoile de mer. Je vous prévient de suite, c'est a éviter.

Même si la sortie ne coûte trois fois rien et permet au flemmard (comme nous) de découvrir les petits îlots de sable éblouissants, il faut savoir qu'a zanzibar les jeunes qui organisent les sorties en bateau ne sont absolument pas sensibilisés à la protection de la nature
De ce fait, ils ne contrôlent pas du tout les faits et gestes des touristes.
Ce jour la nous sommes tombés sur un convoi d'italiens qui faisaient un tour organisé. Même si nous avons nous aussi pratiqué ce genre d'excursion où l'alcool coule à flot des le levé du soleil nous avons tout de même été profondément contrarié par leur manque d'intelligence.
Pendant une heure il se sont amusé à prendre des poses aussi débiles que peu photogéniques avec des étoiles de mer en asphyxie.
Après leur passage ce bel endroit ressemblait d'avantage à un cimetière immergé qu'à un lieu propice à la survie de ces pauvres étoile de mer.
C'est vraiment malheureux et dommage parce q'il y en a de toutes les couleurs. Des oranges bien sur, mais aussi des noirs à points jaunes, des rouges et grises, et d'autres dans des teintes violines.
Notre manque d'enthousiasme pour ce coin provient essentiellement du fait que nous logions dans un hôtel certe imbattable financièrement mais vraiment pas des plus confortable et à l'hygiène plus que douteuse.
Nous avons donc pris nos quartiers dans un hôtel restaurant disposant d'une piscine et ne l'avons pas quitté jusqu'au soir.


Il faut vraiment être conscient qu'à cette période la chaleur est écrasante, et les points d'ombre quasi inexistant.
Dés lors, on frit littéralement sur les plages et on étouffe des que l'on s’éloigne bord de mer. En ce cas à marée basse, le seul moyen de survivre et de profiter est de s'immerger dans les piscines. Si on a la chance bien sur d'en trouver une à température convenable ce qui n'est pas le cas partout comme nous avons pu le constater à Paje.
Petit anecdote qui à rendu tout de même cet itinéraire de 2 jours incontournables.
Nous avons pris pour la première fois les fameux Dala-dala. Ce bus antédiluvien qui sert de moyen de locomotion aux zanzibarites et qui ne possède pas d'arrêt de bus comme chez nous. Il suffit de levé la main au bord de la route pour qu'il vous prenne. Même si ça a été difficile d'y faire rentrer Thaïs qui se sent en constante insécurité (nous espérons qu'avec le temps cela lui passera), au final tout s'est très bien passé et inutile de préciser que le tarif est tout simplement imbattable !
Le plus croustillant c'est pour le retour.
Nous refusons les demandes de prise en charge de taxi et commençons donc à marcher tranquillement sur le bord de la route en attendant que passe un dala-dala quand nous voyons au loin une forme indistincte qui pourrait si apparenter.
Nous faisons donc de grands gestes pour qu'il s'arrête et quelle n'est pas notre surprise quand un petit camion benne (genre celui que l'on à la maison) remplit de zanzibarites s'arrête un peu plus loin. Comme il est déjà un peu tard et que nous ne souhaitons pas rentrer à l’hôtel à pieds (y'a au moins 3 kilomètres) on se précipite vers le camionneur.
Pour les habitants d'ici cela n'a rien d'exceptionnel. Tout le monde voyage comme çà. Nous pensions donc que ces conducteurs faisaient payer leur service de transport mais en fait cela n'est pas le cas. Quand nous lui indiquons où nous voulons aller il refuse de prendre notre argent et nous explique qu'il fait ça pour nous rendre service. Nous comprenons donc notre méprise sur ce moyen de transport qui n'est clairement pas fait pour les touristes. Cependant ce serait bête de passer à coté d'une nouvelle expérience n'est ce pas !

Ni une ni deux nous grimpons dans la benne sous le regard médusé des autres personnes (je pense que c'est la première fois qu'ils voyaient un blanc à bord d'un de leur camion play mobil)
Tout le long du chemin nous serons salués à grand renfort d'éclat de rire par toutes les personnes que nous croiserons, certaines voitures nous doubleront même en klaxonnant et en se moquant gentiment de nous. Si Thaïs a eu bien du mal a digérer cette petite escapade elle finira tout de même le sourire aux lèvre et les cheveux aux vent :)
Matemwe

C'est la douceur de vivre et la quiétude à l'image de Jambiani et c'est également la plus grande plage de la coté Est. Un sable fin comme de la farine et immaculé comme de la neige fraîchement saupoudrée.
Nous sommes tombés sous le charme de l’hôtel dans lequel nous séjournions et qui nous a véritablement ressourcé après nos deux jours de souffrance à Michamvi Kae. Qui plus est, il est au profit du village et notamment de la petite école qu'il abrite ce qui n'est absolument pas négligeable. Nous y avons passé deux jours de douce quiétude.
C'est ici aussi que nous avons pu faire notre plus belle excursion (voir Mnemba).

Nungwi

J'ai faillit ne pas intéresser à cet endroit et passer à coté d'une pépite !
En principe nous préférons découvrir la face authentique d'un pays et sommes donc à la recherche des petits coins moins touristiques, donc en lisant sur le net les avis de Nungwi qui le présentait comme le haut lieux touristique de Zanzibar je n'étais pas très chaude à l'idée de m'y rendre.
Cependant, si il est également décrit sur la toile comme le village à l'égale de Kendwa abritant les plus belles plages de l'île et, point non négligeable, comme plage où la marée n’interfère pas avec la baignade. Je me suis donc dit qu'il serait bête de ne pas aller y faire un tour.
Quel choix judicieux, Nungwi est incontournable.
La mer y est tout simplement magnifique. Si elle ne bénéficie pas des milles nuances de bleus de la cote Est, elle est simplement, mais pas moins banalement, d'un turquoise fluorescent qui semble illuminé de l'intérieur. Sortez vos lunettes de soleil, ça brûle les rétines :)


Point encore plus positif, ici on perd facilement 10 degrés de température d'eau et c'est donc avec jubilation que l'on y barbote toute la journée puisque même à marée basse il est possible d'en profiter pleinement.
Pour parfaire le tableau, l'endroit regorge de petites échoppes et boutiques en tous genres, parfaites pour compléter les souvenirs de vacances.

Concernant l'aspect station balnéaire, nous n'avons pas été choqué par l'abondance de touristes. En février ce n'est pas la haute saison alors la plage est loin d'être prise d'assaut. Ce n'est d'ailleurs en aucun cas comparable à un mois de juillet à Palavas.
C'est juste plein de vie et très agréable

Pour finir de vous convaincre, changement de cote oblige, nous pouvons à nouveau admirer les magnifiques couchés de soleil comme à Stone Town et nous amuser de la vie nocturne des Zanzibarites qui semblent émerger d'un profond sommeil et revenir à la vie dès le couché du soleil.

Alors bien sur, on ne peut pas passer à coté des beach boys qui essaieront toujours de vous vendre mille et une fabrications ou quantité inégalable d'excursions mais si cela peut en déranger certains cela n'a pas été les cas pour nous.
Des refus polis, des sourires courtois, il suffit d'essayer d'engager un peu le dialogue avec eux, de leur montrer un peu d’intérêt pour que la transaction commerciale change au profit d'une rencontre enrichissante. Peut être qu'au lieu de les rembarrer comme des mal propres la solution est juste de leur montrer un peu de considération ?!
Quoi qu'il en soit nous avons été charmé par Nungwi et sa population.

Kendwa

Magnifique mais clinquante et contrefaite.
kendwa c'est Le spot des plus belles plages de l'île. Une eau fluorescente à la température idéale, une marée qui permet tout de même la baignade à toute heure de la journée, des petits coins d'ombre ou s'abriter ... Le rêve ...

Il ne faut pas s'arrêter sur l'immense plage de sable à la blancheur éclatante où pullulent les resorts mais marcher tranquillement à marée basse et contourner les à pics rocheux pour découvrir des criques de toutes beautés (attention à ne pas se faire piéger quand l'eau remonte !)

Incontestablement si vous souhaitez passer une semaine de rêve à ne rien faire en vous laissant bercer au son des vagues dans un hôtel de luxe c'est "the place to be".
Le bémol à tout ça, c'est que pour accéder à ces plages il faut souvent (ce fut notre cas) passer par l'un des resorts qui ont englouti et privatisé le bord de mer. En même temps rien de bien compliqué, personne ne nous a poser de question ! Mais ça laisse un arrière gout amer dans la bouche.
Le top pour y accéder est de demander à un marin de vous transporter depuis Nungwi si vous n'avez pas les moyens de loger sur place (comme nous:), le trajet est spectaculaire, c'est plus rapide et c'est le même prix à quelque chose près que le taxi.
Pour les adeptes du all inclusive l'autre avantage de cette semi privatisation des plages est la quasi absence de touristes et de beach boys ; du moins en cette saison.
Alors si pour nous un apres-midi était bien suffisant mais tout de même immanquable, pour d'autre cela sera peut être des vacances de rêves. A vos porte-feuilles Msieur,Dame :)

Notre avis sur zanzibar

Je pense que vous l'aurait compris Zanzibar 1, les Basso 0.
Si je n'attendais rien de particulier de cette destination et qu'elle devait juste être la cerise sur le gâteau après le safari et bien je dois m'incliner.
Zanzibar est une destination à part entière et absolument délicieuse qui plus est.
Bon, elle est plus à destination des personnes qui aime la plage évidement. Comme toutes les petites îles : 2h de voiture d'Est en Ouest et dans les environs de 4h du Nord au Sud; il faudra se tourner vers le littoral et d'avantage encore vers le large pour découvrir toutes les pépites dont elle regorge.
Et, s'il est tout de même possible de faire des excursions terrestres elles n'ont à mon sens qu'un intérêt limité surtout sans enfant.
Mais cela ne signifie que c'est une destination "cul sur le transat" et il y a tout un tas d'activités qui en éblouiront plus d'un.
Ce fut notre cas. Peut-être parce que nous sommes aux prémices de nos vies de voyageurs, ou peut être tout simplement que nous avons été séduit par ses paysages sublimes et , si pas d'avantage mas tout autant, par l’extrême gentillesse de ses habitants toujours souriants et cette atmosphère paisible qui embaume l'air, alanguie nos sens et nous transporte l'espace d'un séjour au pays des rêves.
Voila pour la note poétique :) je n'en oubli pas tout de même que cette vison reste très touristique et que l'on est confronté, où que porte le regard, a des habitudes de vie et a ce qui s'apparente chez nous a de la pauvreté. On se doute bien que pour les zanzibarité la vie ne doit pas toujours être un long fleuve tranquille.
Cette fois c'est la fin.
A très vite pour de nouvelles aventures ... Du moins on l'espère :)

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