#1 Bocas del toro : Isla Colon
- DansNosBagages
- 10 mars 2019
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 déc. 2024

Panama nous voilà
Ca y est nous avons avons franchi la frontière.
Le parcours du combattant ! Bon j'exagère c'était relativement facile, le truc c'est de rien oublier.
Nous avons du prendre un bus qui nous a déposé avant la frontière, marcher avec toutes nos valises vers une sorte de supérette qui permet de payer la taxe de sortie du territoire, puis aller à la douane pour faire tamponner notre passeport finalisant ainsi notre aventure au Costa rica ensuite nous avons franchi toujours à pieds le fameux pont !
Bon, je confirme ce n'est plus celui en bois tout bringuebalant mais un pont en fer. C'est pas grave c'était tout de même exotique, on avait un peu l'impression d'être des réfugiers qui fuient leur pays (les atrocités en moins!).
Mais comme entrer au Panama ce n'est pas si simple nous avons dû dans un second temps nous rendre au bureau de l'immigration pour ajouter à notre passeport un tampon tout neuf du Panama et justifier par la même occasion que nous étions bien en possession d'un billet d'avion en partance du territoire Panaméen.

Pour finir, nous avons chargé tous nos bagages et nos vieilles carcasses épuisés dans un collectivo qui nous a amené au port où l'on a embarqué dans un petit bateau à moteur pour les îles de Bocas del toro, nous première destination panaméenne.
Nous posions officiellement nos bagages dans notre nouvelle maison à 15h, bien fatigués et liquéfiés par la chaleur écrasante.
Ici, le soleil est une boule de feu qui vous fait frire la peau.
Il n'y a d’ailleurs pas que le soleil qui semble avoir changé avec le passage de la frontière, les gens sont clairement très différents par rapport au Costa rica.
Là ou il n'y avait que sourire, générosité et conseils gratuits, ici nous sommes face à des visages fermés, des personnes intéressées uniquement par notre porte-feuille et qui ne risque pas de nous conseiller sur quoi que ce soit tant on parait les emmerder à la moindre amorce de discussion.
Pura Vida c'est clairement terminé.
Impression qui se confirmera au fil des jours. Mais je vous rassure nous avons tout de même rencontré des personnes très charmantes.
Isla Colon

Île principale de Bocas del toro, c'est celle qui bouge, qui abrite tous les backpackers qui veulent faire la fête et la jeunesse dorée américaine venue prendre un peu de bon temps et de soleil.
Après toutes ses journées et ses nuits en parfaite osmose avec la nature (lol!) nous avions décidé (surtout François) de loger dans le centre pour retourner un peu à la civilisation et renouer contact avec les humanoïdes.
La maison où nous logeons pour 3 nuit et très agréable. Comme beaucoup de logement ici elle est construite sur pilotis avec une petite terrasse directement sur l'eau. Elles sont toutes en ribambelle les unes des autres le long de la rive. On pourrait facilement faire toute la cote en passant de terrasse en bois en terrasse en bois. Et puis ça fait bizarre d'entendre le ressac des vagues sous notre lit ou quand on prend la douche!

Enfin, entendre c'est un bien grand mot parce que notre maison est collée à deux boites de nuit dont une electro qui envoie du lourd jusqu'à 5h du matin.
A l'heure ou je vous écris mon ouïe balance entre un bon ragga dans mon oreille droite et une musique qui fait vibrer jusqu'aux planches de la terrasse dans l'oreille gauche.
C'est sympa, selon la musique que je préfère mon cerveau arrive a obstruer soit le son de droite soit celui de gauche. Pas si con:)
Pour l'ambiance on est servi et même si certain galère un peu a s'endormir (ce qui n'est pas mon cas) c'est très agréable de boire une bière au bord de l'eau avec des bonnes musiques (vous remarquerez l'emploi du pluriel :)
Parlons un peu de la beauté de l’île maintenant.
Quoi vous dire a part que ça y est je pense que l'on vient officiellement de trouver un bon concourant à certaine plage du Mexique.
C'est de la tuerie !!!
Magnifique.

Et pour couronner le tout ici la populace a l'air plus intéressée par les bars et les boites du coup les plages ne sont vraiment pas surpeuplées.
Par contre, comme elles sont excentrées du centre-ville il faut prendre les bus locaux pour y accéder. C'est de l'immersion à 100% ! C'est sûr qu'ici les critères diffèrents sacrément par rapport à chez nous pour l'obtention du contrôle technique.
Playa estrella, quand vous décrochez les étoiles.

Elles tapissent le fond de la mer par dizaines, des jaunes, des rouges, énormes comme des assiettes. On y passera toute la matinée a barboter dans une eau tout juste rafraîchissante, d'une teinte aussi bleu que le ciel.

Mais ma grande préférée c'est Bocas del drago

Absolument fabuleuse. Il n'y a quasiment pas de plage, les cocotiers sont a flanc d'eau mais régulièrement se dessine des petits îlots de sable entre deux palmiers, parfait pour étaler sa serviette. Le pompon c'est que sur 1 km il n'y a pratiquement personnes, vraiment, pas un chat.
Bon, on s'est quand même fait une grosse frayeur avec François en allant faire du snorkeling lorsque l'on est tombé sur un gros serpent entortiller au fond de l'eau. Avec toutes les horreur que les guides nous on raconté sur les serpents au Costa rica je peux vous dire qu'on a pas demandé notre reste et qu'on aurait pu concurrencer Manoudou au JO.
A ce jour les filles ne sont toujours pas au courant sans quoi elles ne mettraient plus un pieds dans l'eau, alors je compte sur votre discrétion !
Après cette fabuleuse pose sous le signe du farniente nous décidons de clôturer la journée en beauté par une sortie nocturne en bateau à la rencontre du plancton phosphorescent.
Il faut savoir que j'ai planifié tout le voyage en fonction de cette date puisque pour voir ce phénomène il faut que la lune soit au plus bas voir inexistante. Nous étions passés à coté au Mexique et je ne voulais pas rater ça ici.
Nous voilà donc parti sur une lancha en pleine nuit.
Une nuit avec un minuscule croissant de lune et un ciel remplit d'étoiles comme je n'en avais jamais vu.
Cependant, il faut savoir que ce soir la sécurité et l'organisation ne sont pas de la partie. Personne n'a de gilet de sauvetage, le capitaine ne doit pas avoir dépassé la vingtaine et le voilà qu'il navigue à tombeau ouvert sur une mer d'un noir d'encre. A chaque vague on a l'impression que la coque du bateau va se fissurer en deux et pour couronner le tout, ici aucun bateau n'a de lumière.
On croise donc les doigts pour ne pas se retrouver sur la route de l'un deux.
Après une demi heure à faire de l'huile sur notre banc en bois, à s'accrocher au enfants comme des moules à leur rocher de peur de les voir décoller, nous arrivons au pieds d'une mangrove.
Je dois dire que tout d'abord nous ne voyons pas grand chose, tout juste quelques miroitements sur la surface de l'eau. Puis le guide éclaire brièvement la surface avant d'éteindre la lumière et sous nos yeux la mer se pare d'étoile filante.
C'est comme si le ciel se reflétait dans la mer, ça clignote comme une guirlande de noël, c'est un festival de lucioles.
C'est à ce moment que le guide nous dit que le phénomène se voit mieux lorsque l'on plonge puisqu'il s'active au contact de la lumière et du mouvement.
C'est un non catégorique des 4 femmes. Hors de question de se baigner en pleine nuit, sans lumière dans la mer. Surtout après y avoir croisé un serpent.
François quand à lui tente l'aventure mais je suis persuadée qu'au fond il était pas très chaud notre valeureux Francinou !
Quoiqu'il en soit le voilà qui saute et … qu'il atterri sur ces pieds. Et oui, en fait il n'y a pas de fond ici.
Quand il se met a remuer les bras ça crée de légère traînée de lumière derrière lui, c'est comme de la poussière d'étoile. C'est magique.
Nous finirons donc toutes par nous laisser convaincre et le rejoindre dans l'eau.
Grand moment de rigolade quand il a fallut que l'on remonte dans le bateau sans échelle, on en pleure encore.
Pour conclure, je dirais que c'est vraiment à voir mais on est resté un peu sur notre fin.
Il est clair que ce n'est pas le meilleur site sur la planète pour voir se phénomène qui peut être bien plus intense que le spectacle auquel nous avons assisté, il peut se paraît de vert ou de bleu et s'étendre sur d'immense surface.
Comme la fait remarquer François judicieusement (pour une fois:) si le guide avait eu une bonne grosse lampe torche qui éclaire bien comme il faut cela aurait s'en doute amplifié et étendu le scintillement, pour notre part nous n'avons eu droit qu'a la petite loupiote de l'Iphone.
Vous m'excuserez de l'absence de photo mais impossible d'en sortir une qui ne soit pas toute noire.
Alors a vos imagination …
Deux dernières photos, parce que je ne m'en lasse pas !
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